Le sommet de Copenhague se referme sur un accord à minima
La Conférence de Copenhague vient de se refermer formellement en « prenant note » de l'accord dit de Copenhague, négocié par la trentaine de pays qui auraient pu changer la donne.La conférence de l'ONU prend acte donc pour ne pas dire qu'elle adopte les textes proposés afin d'en activer les mécanismes de financement. Retour sur une nuit riche de tensions, frustrations et rebondissements.
Premier bilan
On se souvient qu'au tout début de la conférence, la capitale danoise avait été rebaptisée Hopenhague, en référence à l’espoir suscité par ce rendez-vous unique au monde. «Aidez-nous à sauver la planète» avait lancé une petite fille dans un film catastrophe projeté en lever de rideau.
Douze jours plus tard, on est à des années lumière de cette atmosphère euphorique.
Un accord a été obtenu à l’arraché vendredi soir par les chefs d’Etat, qui sont partis sans même attendre son adoption définitive – qui n'est d'ailleurs toujours pas acquise. Tout cela en dit long sur la défiance à l’égard de ce compromis à minima. Dans le projet d’accord de Copenhague, l’objectif de limiter à 2°C le réchauffement de la planète est bien réaffirmé, mais il n’est assorti d’aucun engagement contraignant de réduction des émissions de gaz à effets de serre. Le financement de l’aide aux pays les plus affectés par le changement climatique en reste au stade des intentions. Et surtout, la perspective d’un nouveau traité pour remplacer Kyoto a été reportée aux calendes grecques. Les interminables discussions de procédure qui retardent l’adoption de l’accord viennent ternir un peu plus une conférence qui n’a pas été la hauteur de ses ambitions.
Le fil rouge de la nuit
Vendredi soir vers 22h, l’issue de la conférence de Copenhague s’acheminait vers un accord politique sur la base d’un texte que tout le monde avait dans les mains… Cette hypothèse semblait se confirmer avec les déclarations de Nicolas Sarkozy qui lors d’une conférence de presse annonçait la conclusion d’un accord qui n’était pas parfait mais qui était le meilleur possible… Peu de temps après Barack Obama, qui venait de quitter le Bella Center, apparaissait sur les écrans de télévisions avec une déclaration sensiblement identique.

Les journalistes en attente de la conférence de presse finale à Copenhague, le 19 décembre 2009.
Reuters / Christian Charisius
Par RFI / AFP