Le président Français en intervenant en direct des Champs-Élysées jeudi dernier sur les ondes de TF1 et FRANCE 2 n’a pas manqué de ré-annoncer ses réformes malgré le désaveu très pointilleux de la majorité du peuple souverain Français... Pas plus qu’hier, le Président Français Nicolas Sarkozy était en direct sur les chaînes de la télévision, s’adonnant aux questions filtrées et téléguidés de Patrick Poivre d’Arvor (TF1) et David Pujadas (France 2) et de trois autres journalistes. Pour rien au monde, il n’entend pas faire machine arrière sur ces réformes préalablement annoncées depuis sa fulgurante entrée dans le palais présidentiel des Champs-Élysées. Quoiqu’il advienne et malgré les erreurs, il n’est pas question de changer d’onde et de couleurs. Il se montre ainsi intransigeant, malgré la dernière défaite électorale. Le Chef de l’Etat, comme un fervent croyant, sait que la réussite se trouve dans la détermination. C’est pourquoi, il peut dire sans vergogne : « Qu’il y ait de la déception, qu’il y ait des attentes, qu’il y ait des problèmes, qu’il y ait des difficultés, non seulement je le sais, je l’entends mais je m’y étais préparé… Sans doute on n’a pas assez expliqué, sans doute moi-même j’ai fait des erreurs… et si les Français sont déconcertés, j’en ai une part de responsabilité" Pour lui les difficultés présentes proviendraient de la hausse du prix du baril de pétrole, la crise des subprimes, la flambée de l’euro et des matières premières. Raison évidente et indiscutable que soient accélérées les réformes à l’instar de la défiscalisation des heures supplémentaires, la traduction du "travailler plus pour gagner plus. Le problème de la France selon lui " c’est qu’on ne travaille pas assez ». Alors que le pouvoir d’achat figure en tête des préoccupations des Français, le chef de l’Etat a regretté que les prix aient "davantage augmenté en France" que dans la plupart des autres pays d’Europe. Un texte destiné à les faire baisser dans les grandes surfaces sera présenté en juin. En outre, le Premier ministre François Fillon déposera un texte "dans les 15 jours" sur l’intéressement. Une entreprise qui distribuera une partie de ses bénéfices à ses salariés paiera moins d’impôts sur les bénéfices, a-t-il précisé. Quant au Revenu de solidarité active (RSA), dont le sort était jusque là incertain, il se fera "l’année prochaine", mais "en en maîtrisant les coûts" et pour "1 ou 1,5 milliard d’euros", a-t-il annoncé. Un salarié au chômage sera à l’avenir "obligé d’accepter un emploi représentant 95% de son salaire au bout de trois mois de chômage". Il a pourtant exclu toute "régularisation globale" des salariés sans-papiers qui conduirait "à la catastrophe". "On ne devient pas français parce qu’on travaille dans la cuisine d’un restaurant, aussi sympathique soit-il". Cependant, Nicolas Sarkozy reconnaît la défaillance de certains ministres et la déception des Français. Mais la question qu’on se pose c’est de savoir si après un an seulement de gouvernance et avec autant de critiques et de votes sanctions, le Prince ne serait-il pas en train de cheminer vers une sortie précipitée du pouvoir.
GABRIEL HAÏPAM
ECRIVAIN
CITOYEN REPORTER
